« La traversée du fleuve »
Projet de court-métrage

Un atelier court-métrage avec les enfants des rues de Niamey, Niger. L’association Les Zahirs est partenaire de l’association Action pour les Jeunes Scolaires du Niger. Ensemble, ils organisent en Février 2010 un atelier à destination des enfants en rupture scolaire et familiale de Niamey, au Niger.

Encadrés par les associations, les enfants vont réaliser une fiction retraçant leur parcours jusque dans les rues de la capitale, et dévoilant leurs espoirs. Acteurs, techniciens, et auteurs, ils mettent leur vie en image. Les Zahirs réaliseront un documentaire sur la mise en œuvre de ce court-métrage. Il dressera le portrait de cette aventure humaine.

L’atelier participera à créer un lien de confiance entre les enfants et les adultes. Ainsi l’AJSN et ses partenaires pourront accompagner ces jeunes dans une démarche de re-socialisation à plus long terme.

Le court-métrage comme le documentaire seront des objets artistiques, mais surtout des supports de prévention et de sensibilisation. Ils seront projetés à la fin de l’atelier auprès des habitants de Niamey, mais plus largement au Niger et en France.

Téléchargez le dossier complet du projet.

vendredi 19 février 2010

Journal de blog du 19 février 2010

Bonjour à tous,
Nous tenons à vous rassurer sur notre situation à Niamey. Nous allons bien et sommes en sécurité ainsi que nos amis de l’AJSN.
En raison d’une crise politique larvée qui durait depuis plusieurs mois, l’armée s’est « positionnée » pour recadrer la situation. De manière un peu paradoxale, c’est l’armée qui se désigne comme garante du maintien de la démocratie, de la stabilité et de l’unité du pays lorsqu’elle estime qu’il y a une menace.
Au demeurant, la reprise du pouvoir par les militaires qui a eu lieu hier après midi n’a impliqué qu’une partie de l‘armée contre la garde présidentielle et les combats se sont cantonnés à la zone du palais présidentiel ou se trouvait le gouvernement et le président qui ont été arrêtés.
D’autres événements de cette nature étaient déjà survenus avant la période de 10 ans de stabilité politique que le Niger avait connu. A chaque fois, les phases belliqueuses sont restés relativement limitées en violence et en durée et la population civile qui n’intervient pas est préservée. Chacun a fermé sa boutique et est retourné chez lui en attendant le communiqué officiel qui est intervenu le soir. Le Niger reste un pays pacifique peu enclin aux débordements violents et fort d’une expérience de dialogue et de médiation.
Nous nous sommes évidemment inspirés de cette prudence et du flegme Nigérien en restant au calme dans notre villa, à boire le thé traditionnel et l’oreille branché sur Rfi. Ce fut aussi l’occasion pour nous d’observer les analyses et les ressentis des nigériens de notre entourage face à un événement historique qui touchait leur pays. Cette après midi a laissé un sentiment étrange de « mouvement immobile ». Dit autrement, il se déroulait des événements importants, mais nous n’en percevions aucun signe direct. Ce décalage se faisait encore davantage ressentir par le fait que nous sommes en pleine phase de montage, enfermé dans le calme monastique de la salle de montage que nous avons aménagée.
Pour encore plus de prudence, nous nous sommes signalés à l’ambassade et au service consulaire pour recueillir les consignes et indiquer notre localisation précise.

Il est difficile d’anticiper les conséquences de cette crise sur le déroulement du projet tel qu’il était initialement prévu jusqu’au 26 février. Cependant, il est vraisemblable qu’il faille réaménager certaines démarches en raison de la conjoncture. La projection-vernissage du court métrage sera certainement reporté en avril pour que les nouvelles autorités puissent être présentes. En attendant, nous allons tout de même organiser une première projection dite « en avant première » avec les enfants, les parrains de l’AJSN, les partenaires, les structures intervenant dans le cadre de l’aide aux jeunes en rupture scolaire et familiale. Malgré la situation, nous avons poursuivi l’atelier avec les jeunes du groupe chez nous aujourd’hui et pensons pouvoir continuer jusqu’à la fin du montage et la projection.

Désolé de ne pas pouvoir alimenter régulièrement le blog, par manque de temps et en raison d’une connexion internet défaillante. Les articles en cours viendront nous l’espérons prochainement.
Nous profitons au maximum de cette expérience et malgré la fatigue du travail, nous sommes ravis.

Nous nous sommes équipés d’une ligne fixe dont le numéro est le suivant depuis la France : 0022721888531
L’AJSN-les Zahirs
Florent

1 commentaire:

  1. Bonsoir,

    nous espérons découvrir quelques jolies photographies des enfants en tournage et de "canne à sucre" en voyage...

    Bonne fin d'aventure pour les Zahirs et Florent... Emmanuel et Nadia HACHE.

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