« La traversée du fleuve »
Projet de court-métrage

Un atelier court-métrage avec les enfants des rues de Niamey, Niger. L’association Les Zahirs est partenaire de l’association Action pour les Jeunes Scolaires du Niger. Ensemble, ils organisent en Février 2010 un atelier à destination des enfants en rupture scolaire et familiale de Niamey, au Niger.

Encadrés par les associations, les enfants vont réaliser une fiction retraçant leur parcours jusque dans les rues de la capitale, et dévoilant leurs espoirs. Acteurs, techniciens, et auteurs, ils mettent leur vie en image. Les Zahirs réaliseront un documentaire sur la mise en œuvre de ce court-métrage. Il dressera le portrait de cette aventure humaine.

L’atelier participera à créer un lien de confiance entre les enfants et les adultes. Ainsi l’AJSN et ses partenaires pourront accompagner ces jeunes dans une démarche de re-socialisation à plus long terme.

Le court-métrage comme le documentaire seront des objets artistiques, mais surtout des supports de prévention et de sensibilisation. Ils seront projetés à la fin de l’atelier auprès des habitants de Niamey, mais plus largement au Niger et en France.

Téléchargez le dossier complet du projet.

dimanche 7 mars 2010

Journal de Blog du 15 février

Le tournage à Saga Fondo




Une partie importante des scènes du film se déroulent au "village de Sanoussi". Nous avions choisi le site de saga Fondo, charmant village conservant une structure traditionnelle à une vingtaine de kilomètres de Niamey, niché entre collines et plateaux dessèches d'un côté et de l'autre la luxuriance de jardins potagers, de forêt de manguiers et de Baobab au bord du fleuve.



Toute l'équipe s'est transportée sur place pour établir notre camp de base dans une dans l'école primaire. Après avoir aménagé notre dortoir dans une classe, le tournage a pu reprendre presque comme à la maison, excepté le fait que nous n'avions pas l'électricité et que nous avons du installer un système de douche-latrines pour les commodités. Grâce à une glaciaire et un stock de comprimés désinfectants et de sirop en poudre, l'eau fraîche n'a quasiment pas tari durant les trois jours à Saga Fondo. Notre présence à créé un évènement dans le village et beaucoup d'enfants sont venus nous rendre visite, notamment le soir, pensant qu'à l'instar des camps scouts, nous allions organiser une veillée. Il aura fallu que nous coupions notre groupe électrogène pour que les petits papillons de nuit nous laissent reposer un peu et profiter enfin de la fraîcheur nocturne après la chaleur étouffante de la journée. D'une manière générale, les villageois ont été très accueillant, participant en tant que figurants ou nous accompagnant gentiment lorsque l'un de nous s'égarait dans les ruelles sinueuses du village qui est très étendu (plusieurs milliers d'habitants). Nous avons tourné la scène dans la case avec la maman, la scène du griot et celle du départ de "Sanoussi".


La première soirée a été un peu tendue car l'un de nos jeunes était encore sous l'effet de la vie citadine et de stupéfiant: il a fallu le contenir pour qu'il s'apaise enfin et s'endorme comme un bébé. Il faut dire que ses dernières 24 heures avaient été chargées, en effet Bilali avait été arrêté par une rafle la veille et nous sommes allés le faire libérer au commissariat ou il a passé un très mauvais moment. Après cet épisode, le calme du village a permis à chacun de profiter de vacances avec des loisirs, des bons repas et le sentiment de sécurité...



Nous avons beaucoup échangé et passé des moments formidables avec les jeunes lors dans des temps de tournage mais aussi lors des moments de détentes (baignade et lessive au fleuve, discussion sous les étoiles). Notre séjour à Saga Fondo touchait à sa fin et nous avons du quitter le calme de notre village et reprendre la route, ou plutôt la piste pour terminer le tournage...